L’ONU reconnaît la Palestine comme un État non membre


Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté une résolution historique rehaussant le statut des Territoires palestiniens à celui d’État observateur non membre. Nombreux sont les analystes à voir dans la décision de l’AGNU de reconnaître à la Palestine le caractère d’un État une étape importante et positive vers la paix dans la région.

À l’Assemblée générale, 139 pays ont voté en faveur de la résolution et 41 se sont abstenus. Le Canada, les États-Unis et sept autres pays ont voté contre.

En reconnaissant la Palestine comme un État, l’ONU a contribué à équilibrer l’échiquier et les négociations entre Israël et la Palestine dans le cadre d’une démarche positive vers la paix.

Bien que le vote du gouvernement canadien contre la résolution soit cohérent avec ses récentes actions et prises de position en faveur du gouvernement israélien, il contredit la politique canadienne officielle qui consiste à « appuyer l’objectif d’une paix totale, juste et durable au Moyen-Orient, y compris la création d’un État palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël ».

En fait, au cours des dernières années, les gestes du gouvernement du Canada n’ont guère contribué au progrès de sa politique officielle. En prenant la défense des colonies d’Israël en Cisjordanie et du blocus contre la Bande de Gaza, et en appuyant la confiscation par Israël de territoires palestiniens, le gouvernement du Canada a contribué à l’accélération du processus vers le scénario « un État » dans lequel Israël contrôle tout le territoire et toutes les ressources et dans lequel les Palestiniens sont relégués au rang d’habitants de deuxième classe, forcés à la soumission.

La colonie Ma'ale Adumim à droit, au milieu du photo, avec ses 39,000 résidents et le Mur.

La colonie Ma’ale Adumim à droit, au milieu du photo, avec ses 39,000 résidents et le Mur. Photo: KAIROS/ Julie Graham

Un authentique engagement du gouvernement canadien envers sa politique de « deux États », qui est aussi la politique de KAIROS, aurait dû se traduire par un appui à la démarche de la Palestine pour établir un État pacifique aux côtés d’Israël, par l’opposition à l’expansion des colonies israéliennes en territoire palestinien et par la reconnaissance que cette expansion est le principal facteur expliquant le refus de la Palestine de reprendre les négociations.Pour obtenir plus d’information sur les positions de KAIROS sur Israël et la Palestine et sur le travail de nos cinq partenaires dans la région, veuillez communiquer avec John Lewis, coordonnateur du Programme Droits humains internationaux, à jlewis@kairoscanada.org ou au 1-877-403-8933, poste 224.

 


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