KAIROS et ses partenaires de Colombie sont outragés par l’Accord de libre-échange Canada-Colombie
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Pour publication immédiate Jeudi, le 27 mars 2009
(Toronto) KAIROS – Initiatives œcuméniques canadiennes pour la justice s’est déclaré outragé du fait que le gouvernement fédéral ait présenté une loi pour ratifier l’accord de libre-échange avec la Colombie, ignorant les demandes des nombreuses personnes du Canada et de la Colombie qui ont réclamé un examen de la situation des droits humains avant de passer quelque accord que ce soit. Le geste du gouvernement va à l’encontre de sa propre promesse de tenir compte des droits humains avant de présenter une loi.
Au risque de leur sécurité personnelle, des délégués de la Colombie sont venus au Canada le mois dernier parler aux Canadiens et aux parlementaires de la crise des droits humains dans leur pays et montrer comment un accord commercial aggraverait la situation. KAIROS, une organisation nationale pour la justice sociale, liée aux Églises et intervenant sur divers enjeux, comme les droits humains en Amérique latine, a coparrainé cette visite.
Les quatre dirigeants d’organisations sociales de femmes, d’Autochtones, de travailleurs et de communautés chrétiennes ont demandé au gouvernement canadien de s’assurer que les droits humains soient respectés en Colombie avant de présenter une loi. Le frère franciscain Omar Fernández Obregón, qui travaille avec les pauvres des bidonvilles de Bogota, faisait partie de la délégation.
Ils ont rencontré le ministre du Commerce international, Stockwell Day, et le ministre des Affaires étrangères, Peter Kent.
« Le ministre Kent nous a assurés que le Comité parlementaire du commerce international ferait une étude approfondie, et que lui-même tiendrait compte de notre témoignage sur l’augmentation des assassinats extrajudiciaires, des menaces de mort contre les leaders sociaux et des meurtres de syndicalistes », a déclaré Frère Omar. « Il a aussi dit qu’il irait visiter la Colombie et nous y rencontrerait. Bien sûr, nous pensions que ce serait avant la présentation d’une loi ratifiant l’accord. Nous maintenons encore aujourd’hui que ce n’est pas maintenant le temps pour un tel accord commercial. Nous ne comprenons pas un tel empressement. »
Stockwell Day a aujourd’hui déclaré que l’accord commercial servirait les intérêts économiques du Canada et de la Colombie. KAIROS rejette cette prétention.
« Il est douteux que l’accord entraîne un haut degré d’activité économique. Et plus important encore, les Canadiens et le gouvernement veulent-ils assumer la responsabilité d’un accord qui, comme l’affirment nos partenaires, mènera à plus d’assassinats et plus d’atteintes aux droits humains », demande Mary Corkery, directrice générale de KAIROS.
KAIROS demande instamment au gouvernement d’entreprendre immédiatement une étude approfondie et indépendante de l’impact de l’accord sur les droits humains.
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KAIROS – Initiatives œcuméniques canadiennes pour la justice