Ne craignez rien – 40 ans de témoignages courageux pour la justice sociale œcuménique


8 mai 2013, The Church of the Redeemer, Toronto

Joe Mihevc, corédacteur en chef de Coalitions for justice
Jennifer Henry, directrice générale de KAIROS

Jennifer Henry + Joe Mihevc

Jennifer : nous sommes réunis ce soir pour célébrer 40 ans de témoignages courageux pour la justice sociale œcuménique. Nous voulons ancrer le travail de KAIROS dans un sentiment de gratitude envers ce qui a été accompli, dans les relations profondes de compassion et de solidarité qui ont été cultivées, et dans un profond sentiment de contribution à la Promesse de Dieu.

Joe : je fais cette réflexion en tant que l’un des auteurs et des éditeurs du livre Coalitions for justice, où, avec Chris Lind, nous avons réuni 12 récits sur les coalitions interÉglises au début des années 1990. Ces histoires sont riches en réflexions sur l’inspiration qui a conduit les Églises à ce travail, et son importance pour l’Église, pour le Canada et pour le monde entier.

Jennifer : le livre a été publié en 1994, un an après que j’ai commencé à travailler à mi-temps, comme contractuelle, à la Coalition œcuménique pour la justice économique (COPJE). Je m’adresse à vous du point de vue de cette partie récente de l’histoire, les coalitions dans les années 1990, l’Initiative œcuménique canadienne pour le Jubilé et, depuis 2001, KAIROS.

Joe : ensemble, nous avons trouvé cinq points de convergence, des trames de continuité et de défis dans l’histoire. Nous voulons rassembler ces fils et entrelacer la sagesse des mentors et des aînés pour contribuer à façonner notre présent et notre avenir.

Réflexion théologique

Joe : une éthique de la praxis sans guère de réflexion théologique explicite a marqué les débuts des coalitions interÉglises il y a 40 ans. Les organisateurs utilisaient ce qui fonctionnait. Ce qui importait était l’enjeu, qu’il s’agisse de réfugiés fuyant l’Amérique latine ou de l’exploration pétrolière sur les terres autochtones dans l’Arctique ou de l’apartheid en Afrique du Sud, ou de la pauvreté au Canada. Le fait que, après Vatican II, les catholiques romains et les Églises protestantes ont travaillé ensemble était tout à fait inédit et passionnant. Les mouvements sociaux des années 60 étaient en plein essor. Les coalitions ont donc été créées dans une période historique d’optimisme et d’espoir, quand les dirigeants de l’Église ont vu qu’il était possible d’accomplir ensemble ce qu’il aurait été impossible de faire seul.

Il serait juste de définir cette période comme un moment où cette éthique de la praxis signifiait que les différences théologiques entre les diverses traditions chrétiennes devaient être mises entre parenthèses. Et pourtant, la création des coalitions interÉglises est venue d’un lieu enfoui très profondément dans la conscience chrétienne canadienne de l’époque. Elle était viscérale et expérientielle, ou pour mieux dire, le mouvement est né d’un lieu spirituel profond qu’il était à peine possible d’articuler dans les années 70.

Jennifer : quand je suis arrivée à la COPJE en 1993, j’ai essayé de trouver une Bible dans le bureau afin de préparer une réflexion biblique sur le livre de la COPJE, Reweaving Canada’s Social Programs. J’ai cherché et je l’ai finalement trouvé enfouie sous le texte complet de l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis. L’engagement biblique était là, mais il était loin, sous la recherche, l’analyse et l’action qui était le témoignage visible des coalitions.

Lorsque nous avons lancé les ateliers sur l’économie morale dans les années 90 puis l’Initiative du Jubilé en 1998, nous nous sommes efforcés de plus en plus de découvrir les fondements bibliques et théologiques. L’énoncé de vision du Jubilé en 1998 était un projet audacieux et collaboratif d’interprétation biblique contextuelle – d’étude biblique libératrice. Notre réflexion biblique a nourri notre action qui, à son tour, a stimulé davantage de réflexion biblique –à raison de volumes entiers. La Bible, à sa manière, fixait devant nous l’horizon de la justice; elle nous a poussés à être plus prophétiques, plus radicaux – radicaux dans le sens d’aller aux racines de notre foi.

Encore une fois, KAIROS est rendu à un moment ou le témoignage théologique est de plus en plus visible – non pas sous la forme d’une seule voix œcuménique unie, mais d’une diversité des voix qui parlent de la sagesse particulière de leur propre tradition. La réflexion hebdomadaire biblique enrichit maintenant notre site Internet, à côté des possibilités d’action et d’une analyse approfondie de questions de politique.

Courage et détermination

Joe : le courage et la détermination ont marqué les premières années des coalitions interÉglises et c’est toujours le cas aujourd’hui. Le primat anglican Ted Scott a visité en 1985 le prisonnier alors tristement célèbre Nelson Mandela, puis Marg Bacon et Wendy Hunt de la Coalition interÉglises sur l’Afrique (ICCAF) se sont vu refuser un visa d’entrée en Afrique du Sud en 1986. Renata Pratt, collaboratrice du Task Force on the Churches and Corporate Responsibility (TCCR), Moira Hutchinson et des gens comme le jésuite Jim Webb, tel Don Quichotte s’attaquant aux moulins à vent, ont bravement assisté à de nombreuses assemblées générales annuelles d’entreprises, et fait face à la critique féroce de la Confederation of Church and Business People. Des personnes comme Fran Arbour, John Foster, Bill Fairbairn, d’abord au Chili, puis dans d’autres pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale où les violations des droits de l’homme étaient monnaie courante, ont fait preuve de courage et de détermination, mettant souvent leur propre vie en danger.

L’inspiration de ces bâtisseurs de la coalition canadienne trouvait sa source dans les convictions que les partenaires de solidarité manifestaient aux quatre coins du monde : leur lutte a nourri le courage des gens d’ici. Le prêtre anglican Michael Lapsley, critique virulent de l’apartheid, a failli être tué par une lettre piégée après une visite au Canada en 1990. Un an plus tard, il revint avec des crochets en acier à la place des mains dans un geste de courage et de détermination remarquables refusant de pas laisser le régime de l’apartheid avoir le dernier mot. Ces histoires de nos partenaires mondiaux ont à leur tour alimenté le courage et la détermination à agir en solidarité de nombreux chrétiens du Canada.

Jennifer : ce soir, nous avons rendu hommage à Kimy, Pascal, Esperanza… et à tant d’autres tués dans leur défense passionnée des droits de la personne. Cette horreur continue et dans un sens très réel, avec chaque nouvelle mort, nous pensons que le faisceau de leur travail et de leur passion passe aussi entre nos mains jointes. Le courage de ceux qui assument directement leur rôle est prophétique pour nous. Les paroles du Christ dans l’Évangile de Jean – « Ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur » (Jean 14:27) – ne sont qu’une des 365 fois dans les Écritures où nos textes nous appellent à « ne pas avoir peur, ne pas être craintifs ». Nos partenaires révèlent ce témoignage scriptural, ils en sont des témoignages vivants. S’ils font preuve de courage face à des risques considérables – nous devons, avec les privilèges et la sécurité beaucoup plus grands dont nous jouissons, trouver ce courage biblique quotidien sur la voie d’un avenir prophétique.

Défendre les droits de la personne et la justice écologique au Canada est difficile à l’heure actuelle. Le personnel des coalitions avait l’habitude d’organiser des consultations sur les droits de la personne avec le gouvernement, les partenariats avec l’ACDI étaient réciproques et attendus, et les ministres, même les premiers ministres, accueillaient (ou à tout le moins toléraient) nos délégations. Le genre de climat qui prévaut à l’heure actuelle – ce type d’exclusion du débat politique, en quelque sorte – aurait été inimaginable. Défendre le témoignage de nos partenaires mondiaux maintenant, revendiquer fermement de justes relations avec les peuples autochtones et la terre, revient à risquer de perdre son financement, à être insulté, à craindre pour son statut d’organisme de bienfaisance.

Et pourtant, nous savons qu’être à l’avant-garde a en quelque sorte toujours apporté ce genre de défis. Dans les premiers temps de la lutte contre l’apartheid, les Églises et les coalitions ont également été ridiculisées, accusées d’extrémisme, de financer le terrorisme. Que pouvons-nous apprendre de ceux dont la détermination les a aidés à s’accrocher, jusqu’à ce que le vent ait tourné, jusqu’à ce que la justice coule, comme de l’eau? Comment pouvons-nous nous accrocher maintenant à la justice minière ou à une paix juste en Israël-Palestine? Tenir bon dans une situation précaire exige de la détermination. Mais quand nos partenaires prennent des risques tellement plus importants que les nôtres, comment pouvons-nous ne pas tenir le coup?

Des voix en marge

Joe : le génie des coalitions interÉglises était leur capacité à agir en tant que sage-femme des marges de la société canadienne et des pays du Sud, au courant principal de la vie de la société et de l’Église canadiennes. Dix jours pour la justice globale invitait régulièrement des partenaires de l’étranger pour parler à des congrégations religieuses, des comités permanents du Parlement et des organismes fédéraux. C’était une chose que d’entendre parler de notre analyse canadienne des crises de la dette; c’en était une autre que d’entendre ceux qui en subissaient les effets directs. Dix jours pour la justice globale, souvent en partenariat avec GATT-Fly, ou avec le Comité interÉglises sur les droits de la personne en Amérique latine (ICCHRLA) ou le Groupe de travail Canada-Asie (CAWG), ou l’ICCAF, ou avec le Fonds interÉglises pour le développement international (ICFID) ou avec le Comité interÉglises pour les réfugiés (ICCR) a fait le gros du travail sur les questions de sécurité alimentaire, de la dette mondiale, des droits de la personne et des réfugiés. Des dizaines de visiteurs de l’étranger ont sillonné le Canada au cours d’une période de dix jours durant le Carême pour donner une voix à ceux qui n’en avaient pas. Tout au long du processus, des centaines de groupes de Dix jours aux quatre coins du pays ont été habilités à poursuivre le travail qui leur restait à faire. Le Projet nordique et la Coalition pour les droits des Autochtones (CDA) ont également invité de nombreux leaders autochtones dans les collectivités canadiennes du sud du pays afin d’aborder les droits fonciers et l’exploitation pétrolière et minière.

C’étaient les Églises à l’apogée de leur action, exerçant le rôle de sage-femme pour les démunis et les opprimés. Les histoires des partenaires sont devenues nos histoires; leur dignité est devenue notre dignité, leurs luttes sont devenues notre vocation.

Jennifer : maintenant, lorsque nous travaillons dans les mouvements sociaux, on nous dit souvent que le cadeau que nous apportons, ce sont les relations avec ceux qui sont les plus touchés par les enjeux. Nous faisons de grands efforts pour ne pas parler au nom des gens, mais pour apporter leurs voix au cœur des lieux de pouvoir afin de témoigner avec passion de leur propre réalité. Nous nous efforçons de travailler avec, et non pas pour. Au sein de KAIROS maintenant, nous regardons avec émerveillement et respect les femmes de la République démocratique du Congo ou de la Palestine qui soutiennent les femmes autochtones au Canada, et les femmes autochtones et migrantes au Canada qui soutiennent les Colombiennes sous la bannière de Femmes de courage, notre rôle étant simplement d’aider à tisser le lien.

Dans l’Écriture d’Ésaïe que nous lisons aujourd’hui, l’Esprit est envoyé pour consoler ceux qui pleurent : « Pour donner aux habitants de Sion en deuil » (És. 61:3). Et c’est l’« endeuillé »courageux qui reconstruit ensuite : « Ils reconstruiront sur d’anciennes ruines, ils relèveront les décombres du passé, ils rénoveront des villes dévastées » (És. 61:4). Le message retentit : ce sont les plus touchés, à notre époque par la guerre, la dévastation écologique, les violations des droits de la personne – le chagrin et la perte de toutes sortes – ce sont ceux qui ont la sagesse et le courage de révéler la voie de la guérison et de la justice. Notre travail consiste non pas à tracer la voie le chemin, mais à marcher aux côtés de ceux qui savent où mène la voie vers la justice. Fini l’apathie (Idle No More) n’est qu’un lieu aujourd’hui, où nous nous efforçons de répondre respectueusement à l’aimable invitation à rejoindre une cause commune des peuples autochtones. Ensemble, inspirés par nos blessures, nous allons reconstruire les anciennes ruines et de relever les décombres du passé.

Des prouesses d’équilibre

Joe : dans les premières années de la création de coalitions pour les Églises, il fallait rechercher l’équilibre ou osciller entre la nécessité d’être fort, ciblé et politiquement efficace et la nécessité d’avoir une base large et d’amener les fidèles dans les bancs. Il y avait des gens comme Tony Clarke, John Foster, George Cram, Ernie Regehr, Pierre Hamel – qui faisaient progresser leur programme, parcourant des milliers de kilomètres en avion, qui pouvaient analyser avec une grande acuité quelque période politique que ce soit au Canada ou à l’étranger. Nous nous sommes appuyés sur leurs analyses, les récits interÉglises qu’ils ont écrits, et la voix qu’ils ont tracée dans la sphère publique. Ces gens étaient nos prédécesseurs, ou notre avant-garde, qui nous a montré comment être l’Église dans le monde.

Parallèlement, et comme Jeanne Moffatt, directrice générale pendant de longues années le dit dans son récit de l’histoire de Dix jours, les coalitions étaient « des milliers de personnes un peu partout au Canada. » C’étaient les personnes dont Dennis Howlett, David Reid, Jean Ann Ledwell, Lorraine Michael et tant d’autres ont suscité l’engagement par l’éducation populaire et l’action. Oui, les coalitions étaient un mouvement minoritaire au sein des Églises, il faut l’avouer, et les dirigeants politiques et économiques dans le pays le savaient. Mais c’était un mouvement – de gens ordinaires, de gens d’Église inspirés par la foi qui ont écrit leurs lettres, participé à des marches, fait pression sur leurs dirigeants politiques et fait évoluer les choses. C’était l’Église autrement. Et l’efficacité allait bien au-delà du nombre. Ce mouvement a montré que l’anthropologue Margaret Mead avait raison quand elle écrivait qu’il ne faut jamais douter de l’efficacité des petits groupes de personnes pour changer le monde.

Jennifer : nous continuons à bâtir ce mouvement œcuménique, tout en reconnaissant qu’il n’a pas toujours reflété – et ne reflète pas encore – la véritable diversité des talents. Les conversations sur la justice de genre se poursuivent. Nous ne sommes pas pleinement inclusifs des Églises et des communautés de couleur. Nos liens avec les mouvements de jeunes sont nouveaux et provisoires. Une profonde reconnaissance de notre échec désespéré dans les pensionnats, et notre propre rejet du triomphalisme chrétien dans un monde toujours plus pluriel nous poussent à trouver une voix, une voix invitante et réactive, humble mais toujours forte. C’est un équilibre fragile. Nous avons besoin à la fois de confession et de proclamation, d’un témoignage prophétique audacieux des chefs de l’Église et du patient labeur acharné de réunir diverses communautés dans l’action commune.

En tant qu’Église, nous sommes déstabilisés par notre rôle en évolution, et nos chiffres et nos ressources en déclin. C’est difficile, très difficile. Nous savons que le travail œcuménique devra s’appuyer beaucoup plus sur les individus, s’il doit survivre, prospérer. En ces temps de défis, nous pouvons nous retirer dans nos structures, séparés, ou nous prendre de nouveaux risques ensemble pour le bien de l’Évangile. Nous savons qu’Ésaïe 61 devient Luc 4, la proclamation de Jésus que « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; il m’a envoyé pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur. » Cette bonne nouvelle du jubilé est notre mandat, que nous soyons des institutions puissantes ou un élu de Dieu. Peut-être qu’avec nos oreilles moins pleines de bruit impérial nous pouvons, avec humilité, mieux entendre les cris retentissants de la justice pour les personnes et la terre. Rendre justice est ce que notre Dieu exige encore et encore.

Dieu dans la lutte

Joe : où est Dieu dans toutes ces histoires et ces luttes? Les coalitions interÉglises n’ont pas fait tellement de réflexion théologique explicite. Mais Dieu était présent… certainement dans les luttes elles-mêmes, et dans les espaces qui ont permis aux gens de surmonter différentes divisions, et certainement dans la souffrance, l’espoir et la solidarité. Le militant Quaker de longue date Fred Franklin l’a très bien exprimé en 1987 lors du 10e anniversaire de l’ICCHRLA : « Au fil du temps, de nombreuses visites nous ont mis face à face avec l’immense foi religieuse, l’élan et la fermeté du peuple latino-américain. » C’est là que Dieu était présent : les coalitions interÉglises ont cherché Dieu dans les espaces entre le Nord plus riche et les pays du Sud, entre ceux qui souffrent sur la ligne de front de l’oppression et de l’injustice et ceux qui pourraient plaider en leur nom au Canada.

Jennifer : nous continuons à trouver Dieu au milieu de nous. Dans les étapes hésitantes, mais sincères, en vue d’établir des relations justes avec les peuples autochtones. Dans les dialogues entre les aînés et les jeunes dirigeants qui relèvent le défi œcuménique avec passion et espoir. Entre l’Église et les mouvements sociaux émergents.

Joe : pour l’avenir, les défis sont nombreux, c’est certain : un programme international plus rigide de la droite, les crises de financement interne, la laïcité croissante, de nouvelles communautés religieuses avec qui former des coalitions. Il faudra trouver du temps pour démêler toutes ces questions.

En célébrant aujourd’hui, cependant, nous revendiquons une histoire magnifique et fière qui est née il y a 40 ans dans une période de défis et d’espoirs différents, mais semblables, pour l’humanité. Nous avons eu des expériences profondes sur la façon de rendre justice et de marcher humblement avec notre Seigneur; nous sommes meilleurs en politique, animés par notre intégrité prophétique et notre sagesse. Nous savons quelles voix sont essentielles pour comprendre comment et où  entendre la voix de Dieu. Et nous sommes de nouveau engagés à bâtir des communautés de compassion et de justice. C’est pourquoi KAIROS est en période de fête aujourd’hui, qui amorce les 40 prochaines années d’action empreinte de foi pour la justice sociale et un monde meilleur.

Jennifer : ce que les coalitions sont et ont été pour moi, ce que KAIROS est pour moi, c’est un espoir passionné, d’espoir bien vivant. L’espoir de gens qui croient en la résurrection, qui prennent à cœur la promesse du Christ de la vie en abondance, qui croient suffisamment – plus que suffisamment – pour rendre notre monde meilleur ou mourir à la tâche. Envers les saints, et les anciens, les collègues dans les luttes actuelles, les partenaires autochtones et internationaux avec lesquels notre destin, notre libération, sont entrelacés, et envers les jeunes leaders et ceux qui viendront – je suis profondément reconnaissante pour votre espoir relationnel fidèle et passionné. Vous me permettez de croire que, avec notre Dieu prodigieux – ces rêves impossibles et fous de justice et de paix sont encore possibles.

 

 


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