KAIROS au Sommet sur l’équité fiscale


Avec 24 autres organisations de la société civile, KAIROS a parrainé un congrès des plus animés, qu’avaient convoqué à Ottawa, les 29 et 30 mars de cette année, les Canadiens pour l’équité fiscale. Le fait que le sommet ait coïncidé avec la publication du budget fédéral (budget qui n’a rien fait pour rendre les politiques fiscales canadiennes plus progressives) accentuait encore la pertinence de son appel à la justice fiscale.

Inspiré par l’appel du mouvement Occupy à réduire l’écart entre le 1% des ultra-riches et le reste de la société, le congrès était porté par la conviction que l’heure est maintenant venue de parler de justice fiscale. Voici quelques points saillants des échanges en plénière et en atelier.

Linda McQuaig, co-auteure de The Trouble With Billionaires, a donné une conférence principale inspirante où elle rappelait comment, il n’y a pas si longtemps, les riches versaient en impôts une part bien plus importante de leurs revenus alors qu’aujourd’hui le centile le plus riche paye en impôts une part moins importante de ses gains que le décile le plus pauvre.
Coauteur de Linda, le professeur de droit fiscal Neil Brooks a souligné que tout le monde bénéficie des services publics financés par les impôts et il a rappelé que « l’impôt est le prix à payer pour la civilisation ».

Diana Gibson, de l’institut Parkland, a démonté le mythe voulant que les réductions d’impôts soient nécessaires pour stimuler l’investissement et la création d’emplois alors qu’en fait ce sont les dépenses effectuées dans les programmes publics qui créent le plus d’emplois.

Alvin Mosioma, coordonnateur du Tax Justice Network Africa, a exposé une critique dévastatrice des injustices résultant de l’évasion fiscale pratiquée par les riches sociétés transnationales. Il a montré comment de 1970 à 2008 l’Afrique a perdu 854 milliards $ US en fuite des capitaux, soit dix fois l’aide publique au développement qui lui a été versée.

Sur une note plus positive, Sarah Anderson, de l’Institute for Policy Studies, a montré comment le mouvement s’amplifie, en Europe notamment, en faveur d’une Taxe sur les transactions financières portant sur les actions, obligations et autres instruments financiers. KAIROS suit ce dossier de près car les revenus d’une TTF pourraient financer la lutte contre les changements climatiques et contre la pauvreté.

Dans un atelier sur l’environnement et la fiscalité, Marc Lee, du Centre canadien de politiques alternatives, a expliqué de quelle façon une taxe sur le carbone, comme celle qu’a adoptée la Colombie-Britannique, pourrait être plus efficace et plus équitable pour les groupes à faibles revenus. Quant à Brigette DePape, de la Coalition canadienne des jeunes pour le climat, elle a démontré pourquoi il faut mettre un terme aux subventions annuelles de 1,4 milliard $ versées par le fédéral à l’industrie pétrolière et gazière, en citant une étude de KAIROS (Disponible en anglais seulement), Pumped Up: How Canada Subsidizes Fossil Fuels at the Expense of Green Alternatives.

Pour en savoir plus sur le Sommet et pour trouver des hyperliens à plusieurs des communications, veuillez consulter le site des Canadiens pour une fiscalité équitable.


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