Extraction, cooptation are not feminist policies #CSW65


Created by La Suerte (Sofía Acosta): Canada amassing minerals through extraction across the Americas.
Created by La Suerte (Sofía Acosta): Canada amassing minerals through extraction across the Americas.

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From Zoom link to livestream, across multiple corners of the Earth, and very much in spite of digital inequities, people came together for the 65th session of the Commission on the Status of Women (CSW65). The COVID-19 pandemic prompted the United Nations and other organizing entities to undertake a mostly virtual endeavor. Many of the ideologically divergent side events were organized around the effects of the pandemic on the compounding forms of violence that women, girls, and gender diverse people already must contend with.  

However, it was the women at the helm of grassroots movements who, as featured panelists at some of these side events, outlined feminist understandings of the global flows of power and their impacts. Their assessments brought to the fore significant contradictions. Namely, how those in state-recognized positions of influence—including some CSW65 organizers and sponsors—profess to welcome feminist critiques on the global stage only to disavow them later in decision-making spaces.  

Land defenders spoke about the perils of corporate misconduct and impunity; the lack of corporate and investor transparency and accountability; the damage that the corporate sleight of hand of pushing consultation over free, prior, and informed consent has wrought on communities and the environment; and the devastation of profit-driven development. Indigenous women living in settler-colonial countries, like Canada, the Philippines, and Panama, denounced how states and corporations manipulate and folklorize Indigeneity for extractive ends—in both the material and symbolic sense.  

In their evaluation of the present moment, women human and environmental rights defenders described the coercive violence of cooptation, which points to the limitations of the politics of representation. Federal governments have been usurping the language of gender-based analysis and gender equality to proclaim feminist national and international policies, while also championing economic strategies that heighten gender-based violence and steering away from generating public policies in support of everyday people and their immediate surroundings. It has been communities that, for example, through women-led mutual aid efforts and ancestral medicine, have responded most effectively and promptly to local needs during this pandemic.  

What if elected officials, state bureaucrats, corporate executives, scientists and scholars, among others, listened generously to and processed the messages of women human and environmental rights defenders, without distorting or coopting them? Would we be living in this variant-inducing pandemic, awaiting vaccines that will merely shroud but not fix the patriarchal+ conditions—the amalgam of many everyday decisions—that enabled this mess to begin with? 

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Reflection by Gabriela Jimenez, Latin America Partnerships Coordinator, KAIROS.

Created by La Suerte (Sofía Acosta): Canada amassing minerals through extraction across the Americas.

L’extraction et l’appropriation ne sont pas des politiques féministes

Du lien Zoom à la diffusion continue en direct, dans tous les recoins de la Terre, et en dépit des inégalités numériques, les gens se sont réunis pour la 65e session de la Commission de la condition de la femme (CSW65). La pandémie de la COVID-19 a incité les Nations unies et d’autres entités organisatrices à rendre l’activité virtuelle. De nombreuses manifestations parallèles, idéologiquement divergentes, ont été tenues sur le sujet des effets de la pandémie, qui a aggravé les formes de violence que les femmes, les filles et les personnes alloxesuelles subissaient déjà.

Ce sont les femmes à la tête des mouvements locaux qui, en tant que participantes à ces événements parallèles, ont présenté des conceptions féministes des rapports de pouvoir internationaux et de leurs impacts. Elles ont mis en évidence des contradictions importantes, notamment le fait que ceux qui occupent des positions d’influence et qui sont cautionnés par les États – y compris certains organisateurs et commanditaires de la CSW65 – affirment accueillir les critiques féministes sur la scène mondiale pour les désavouer ensuite dans les lieux de décision. 

Les défenseuses des droits liés à la terre ont parlé des dangers de l’inconduite et de l’impunité des entreprises, du manque de transparence et de responsabilité des firmes et des investisseurs, des dommages que le tour de passe-passe des entreprises consistant à faire prévaloir la consultation sur le consentement libre, préalable et éclairé a causés aux communautés et à l’environnement, et des ravages du développement axé sur le profit. Les femmes autochtones vivant dans des pays coloniaux comme le Canada, les Philippines et le Panama, ont dénoncé la façon dont ces États et les entreprises manipulent et folklorisent l’autochtonie à des fins d’extraction, tant au sens matériel que symbolique. 

Dans leur évaluation du moment présent, les femmes défenseuses des droits de la personne et des droits environnementaux ont décrit la violence de l’appropriation qui met en évidence les limites de la politique de représentation. Les gouvernements fédéraux ont usurpé le langage de l’analyse comparative et de l’égalité entre les sexes pour annoncer des politiques nationales et internationales féministes, tout en défendant des stratégies économiques qui accentuent la violence sexiste et en se gardant d’adopter des politiques publiques en faveur des gens ordinaires et de leur environnement immédiat. La prise en charge la plus efficace et rapide des besoins locaux pendant cette pandémie provient plutôt de communautés grâce aux efforts d’entraide menés par des femmes et à l’utilisation de la médecine ancestrale.

Et si les élus, les fonctionnaires, les dirigeants d’entreprise, les scientifiques et les universitaires, entre autres, écoutaient avec une ouverture réelle et donnaient suite aux appels des femmes défenseuses des droits de la personne et des droits environnementaux, sans les déformer et sans se les approprier? Serions-nous en train de vivre une pandémie avec les variants qui en découlent, en attendant des vaccins qui ne feront que masquer, et non réparer, les conditions patriarcales, sans l’effet conjugué de nombreuses décisions faites au quotidien? Ce sont ces décisions qui sont à l’origine de la crise?

Une réflexion de Gabriela Jimenez, coordonnatrice aux partenariats en Amérique latine, KAIROS.


La extracción, la cooptación no son políticas feministas

Desde un enlace de Zoom hasta una transmisión en vivo, en múltiples rincones de la Tierra, y a pesar de las desigualdades digitales, la gente se reunió para la 65a sesión de la Comisión de la Condición Jurídica y Social de la Mujer (CSW65). La pandemia de COVID-19 llevó a las Naciones Unidas y otras entidades organizadoras a emprender un foro mayoritariamente virtual. Muchos de los eventos paralelos con ideologías divergentes se organizaron en torno al impacto de la pandemia en las formas agravantes de violencia que las mujeres, las niñas y las personas de género diverso ya están enfrentando.

Sin embargo, fueron las mujeres al frente de los movimientos de base quienes, como ponentes magistrales en algunos de estos eventos paralelos, describieron el conocimiento feminista de los flujos mundiales de poder y sus impactos. Sus valoraciones pusieron en evidencia importantes contradicciones. Concretamente, cómo aquellos en posiciones de influencia reconocidas por el estado, incluidos algunos organizadores y patrocinadores de CSW65, declaran acoger las críticas feministas en el escenario mundial solo para quitarles el derecho de participar más tarde en los espacios de toma de decisiones.

Las defensoras de la tierra hablaron sobre los peligros de la mala conducta empresarial y la impunidad; la falta de la transparencia y rendición de cuentas de las empresas y los inversores; el daño que ha causado en las comunidades y el medio ambiente el juego de manos corporativo de impulsar la consulta sobre el consentimiento libre, previo e informado; y la devastación del desarrollo motivado por la riqueza. Las mujeres indígenas que viven en países coloniales de colonos, como Canadá, Filipinas y Panamá, denunciaron cómo los estados y las corporaciones manipulan y folclorizan la indigeneidad con fines extractivos, tanto en el sentido material como simbólico.

En su valoración de la coyuntura, las defensoras de derechos humanos y ambientales describieron la violencia coercitiva de la cooptación, lo que apunta a las limitaciones de las políticas de representación. Los gobiernos federales han estado usurpando el lenguaje del análisis de género y la igualdad de género para proclamar políticas feministas nacionales e internacionales, al mismo tiempo que incentivan estrategias económicas que fomentan la violencia de género y se mantienen al margen de generar políticas públicas de apoyo para la gente común y su entorno inmediato. Han sido las comunidades las que, por ejemplo, a través de las actividades de ayuda mutua dirigidas por mujeres y la medicina ancestral, han respondido de manera más eficaz y rápida a las necesidades locales durante esta pandemia.

¿Qué pasaría si funcionarios electos, burócratas estatales, ejecutivos corporativos, científicos y académicos, entre otros, escucharan generosamente y procesaran los mensajes de las defensoras de derechos humanos y ambientales, sin distorsionar ni cooptar sus mensajes? ¿Estaríamos viviendo en esta pandemia repleta de variantes, esperando vacunas que meramente disimulan, pero no resuelven las condiciones patriarcales, la amalgama de muchas decisiones cotidianas, que facilitaron este desastre?

Reflexión de Gabriela Jiménez, Coordinadora de Alianzas para América Latina, KAIROS.


Filed in: En Español, En français, Gender Justice/Women of Courage

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