Expression de la réconciliation présentée par les organismes liés aux églises chrétiennes du Québec


Cette Expression de la réconciliation était lue par Fr. Richard Renshaw le 27 avril, à l’événement national de la Commission Vérité et Réconciliation, Montréal  :

Nous sommes ici en tant que membres de différents organismes liés aux églises chrétiennes du Québec.

Nous sommes venus apprendre de l’histoire douloureuse des survivants et survivantes des pensionnats pour jeunes autochtones établis par le gouvernement du Canada, dont la plupart étaient dirigés par certaines de nos Églises. Des violences physiques, psychologiques et culturelles ont été commises dans ces institutions, allant parfois jusqu’à causer la mort d’innocentes victimes. Des représentants et représentantes de ces Églises ont déjà reconnu leur part de responsabilité dans ces différents abus et ont exprimé leur profond regret, en même temps que leur demande de pardon.

En tant que membres de ces Églises, nous partageons ces sentiments. Nous portons comme un lourd fardeau éthique et spirituel les blessures que cette histoire a infligées aux personnes et aux relations entre nos peuples. Impuissants à changer le passé, nous sommes venus exprimer notre désir de participer aux démarches de réconciliation qui pourront, espérons-le, permettre de travailler ensemble à bâtir un avenir fondé sur le respect mutuel, la justice et la solidarité.

Le texte et le symbole de chaque Expression de la réconciliation sont entrées dans la boîte. Une exhibition permanente de tous les Expressions sera crée par le Centre de la recherché national sur les pensionnats indiens à Winnipeg.

Le texte et le symbole de chaque Expression de la réconciliation sont entrées dans la boîte. Une exhibition permanente de toutes les Expressions sera crée par le Centre de la recherche national sur les pensionnats indiens à Winnipeg.

Nous sommes reconnaissants à la Commission Vérité et Réconciliation de favoriser un tel rapprochement, dans la confiance et la bonne volonté. Cette démarche demandera des efforts soutenus.

Nous reconnaissons que des processus d’assimilation, de dépossession et d’exclusion ont toujours lieu, notamment par le fait des préjugés, de l’indifférence, ou des relents de colonialisme qui teintent encore trop souvent nos rapports avec les communautés des Premières Nations.

Nous nous engageons à chercher la guérison de toutes ces formes de violence ou de discrimination, et à les combattre dans chacun de nos milieux sociaux et ecclésiaux.

Nous remercions nos sœurs et frères autochtones pour la profondeur humaine et spirituelle des témoignages qu’ils nous offrent ici. Nous nous engageons à témoigner dans nos milieux de ce que nous aurons entendu et appris au cours de ces journées historiques.

Les membres des organismes signatoires se levent pour exprimer leur appui.

Les membres des organismes signatoires se levent pour exprimer leur appui.

Pastorale sociale de l’Archevêché de Montréal
Pax Christi – Montréal
Carrefour de promotion, ressourcement et formation (CPRF)
Centre d’étude de théologie contextuelle québécoise, Université de Montréal (CETECQ)
Groupe justice et foi des Sœurs de Ste-Croix.
Groupe de théologie contextuelle québécoise
Centre justice et foi
Initiatives et Changement – Québec
Entraide missionnaire
Holy Cross International Justice Office (South Bend, Indiana, USA)
Carrefour de pastorale en milieu ouvrier (CAPMO)

Docteur Gregory Baum, professeur émérite, Université de McGill
Claude Lacaille, bibliste, Trois-Rivières
Bineta Bas, Bureau international de justice sociale, Congrégation de Notre Dame (CND)

Montréal, avril 2013

 


Filed in: En français

Tags: ,

Share with your network:Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Email this to someone
email
Print this page
Print